Désert chamanique… l’aventure mongole continue, till the end !

Publié le par parispekinsansreservation

Tant de choses encore en seulement… deux jours ! D’abord, de petits moments simples partagés avec des gens extras. Visiter le monastère de Kharkhorin ? Non merci, je préfère aller ramasser les orties dans les champs pour préparer l’hiver. Et oui, pour nourrir les chevaux, l’hiver, on ajoute des feuilles d’orties séchées, super pour les dadas ! Et comme j’ai bien sympathisé avec Xavier, un des français qui a monté cette petite agence de voyage à cheval pour baroudeurs, Horsetrail, je lui demande si je peux filer un coup de main à quelque chose. Et me voilà à me piquer les mains, avec plaisir en plus !

 

DSC09597b.jpgLendemain matin : départ en direction d’Oulan Bator, mais je demande au conducteur du minivan de me déposer sur une grande bande de sable à mi-chemin, un espèce de désert tout en longueur, 40km de long sur 5 de large, appelé ici « petit Gobi ». Et me voilà repartie à pied, marcher dans ce petit désert, avec mes 20 kilos sur le dos, à dire bonjour aux chameaux ;-) Une petite montagne au loin ? Allons donc la grimper histoire de voir quelle vue on a de là-haut ! Elle est plutôt jolie la vue, et en plus, il y a de la rhubarbe sauvage partout autour de moi ! D’en haut, j’aperçois un « plan d’eau » (vous allez comprendre pour les guillemets ;-) et décide de camper là. Je redescends un peu avant le coucher du soleil, et en arrivant, je réalise que ce que j’ai pris pour un « plan d’eau » était en fait… une bande de boue, et le reflet de la lumière du soleil sur la boue encore humide m’a laissé pensé que c’était de l’eau ! Coup de stress complètement irrationnel, car il me restait un demi-litre d’eau et j’étais à moins de 3h de marche d’un camp de yourtes pour touristes… néanmoins, je décide un peu brusquement de traverser les 5km de bande de sable pour rejoindre la rivière que j’ai repérée sur la carte de l’autre côté. J’arrive à la nuit, mais je ne trouve pas cette fameuse rivière… je me dirige donc vers les gers les plus proches. Coup de chance, les 2 jeunes mecs parlent anglais ! Ils m’invitent, je suis nourrie et abreuvée plus que nécessaire, et là, l’un des deux jeunes me demande : « Do you know about mongolian chamanism ? » « Not really, but i’m interested to learn about it » « I’m a chaman, and we are having a celebration tonight, in 2 hours, you can come if you want. » Bien sûr que je veux !!! Je vous laisse donc imaginer la suite… Le feu, la famille, les voisins. Obama le chamane dans son habit de plumes et clochettes et son ami Happy (leurs deux surnoms, impossible de retenir leurs vrais noms ;-), qui l’assiste durant la cérémonie, jouant le rôle de l’hôte, qui sert à boire et à manger aux esprits qui viennent habiter quelques minutes le corps de ce jeune mongole. Le son du tambour, avant le court instant de transe et la venue de l’esprit d’un ancêtre lointain, qui vient papoter, et parfois, se met à jouer avec les cendres encore incandescentes, et même… les mange ! Un moment un peu exceptionnel, prenant et envoûtant, quoi que l’on puisse penser de la véracité ou non de la présence de ces esprits.

 

Hier matin, je reprends mon chemin, encore un petit arrêt dans un ger au bord du désert où toute la famille me fait signe d’entrer, puis dernière session d’auto-stop, et je fais la route avec une famille mongole qui revient de vacances, direction Oulan-Bator, d’où je vous écris actuellement. Ma prochaine mission : trouver un billet de train, un bus, un chameau ( :-) pour rejoindre la frontière chinoise… il paraît que tout est surbooké, mais bon, on verra bien demain, et on trouvera toujours une solution ! Quoi qu’il en soit, une partie de mon cœur restera dans ce pays à la fois magique, magnifique, étonnant, auprès de ces gens si accueillants et souriants. Il y a tant de choses à vivre ici qu’un seul voyage ne suffit pas… traverser la Mongolie en VTT du Gobi à l’Altai, acheter un cheval et remonter de Kharkhorin vers le nord et la vallée de Tsatsanuur et des éleveurs de rennes… plus on voyage, et plus les idées et projets de voyages se forment, c’est un cercle vicieux dont on ne peut se libérer, une passion, qui vous pousse toujours plus loin, à vivre toujours plus intensément les choses.

es.

 

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Publié dans Into the wild

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L
<br /> Hello Myriam, je vous souhaite une bonne fin de périple et j'espère que votre émerveillement restera durablement ancré en vous !<br /> Je suis convaincu que vous saurez tirer profit de cette expérience si riche et singulière dans votre quotidien... Bien à vous, Fabrice Le Vigoureux<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Merci pour votre petit message chef ! A lundi au boulot :-)<br /> <br /> <br /> <br />